Je suis un funambule sous carapace
Derrière mes excès, il y a mes insomnies qui me mâchent les nerfs, mes heures de travail acharné, mes doutes voraces et cette peur permanente d’être démasqué. Ma fragilité se cache sous l’armure d’une exubérance que je pousse jusqu’à l’extravagance.
Créer est ma purge
Je dois expulser le sale, le mal, mes peurs et mes angoisses, les cracher en images pour qu’elles cessent de me dévorer. Mais ce n’est pas qu’un exorcisme : c’est aussi une fête grotesque, un carnaval hilarant où mes démons se déguisent en clowns difformes et où ma douleur se travestit en sarcasme.
Je ris de mes ombres
Mon art se nourrit de ce paradoxe : transformer l’angoisse en caricature, la peur en spectacle, l’abîme en provocation. Chaque création est un éclat de rire face au gouffre.
Je cherche la beauté comme on cherche l’âme sœur
Brute, immédiate, foudroyante. Chaque œuvre que je choisis et façonne est guidée par mes émotions les plus profondes, parfois refoulées, arrachées à mes entrailles. Rien n’est neutre : mes pièces oscillent entre la laideur fascinante et l’esthétique bouleversante, entre le grotesque qui amuse et l’intensité qui lacère.
Je transforme mes fragilités en forces
De cette tension explosive est né le Symbiotisme Karnellien :
mes angoisses devenues excès, mes visions refoulées érigées en icônes. C’est un art qui se moque, qui séduit, qui provoque et qui dévore.
Je tends un miroir fissuré mais éclatant
Telles sont les coulisses du Symbiotisme Karnellien : comme mes émotions et mon exubérance, dures, brutes, sans retenue ni tabou, mais toujours pures et vraies. C’est ma rage et mes peurs universelles, mais aussi ma douceur mélancolique, qui viennent s’y mêler. Entre fureur et tendresse, j’offre un miroir où chacun peut se reconnaître, se heurter, et peut-être se libérer.